Réflexions sur le chemin de Beckenried à Stans

Extrait du journal du pèlerin Jacques

Je marche vers Stans. Mais bien que le chemin soit facile, j'avance lentement. L'autoroute en vue me fait me demander comment on peut confortablement parcourir un bout de route dans une voiture climatisée. Au lieu de cela, je m'irrite les pieds, bois de l'eau tiède et imagine que c'est un moyen de me retrouver. Comme si mon pèlerinage personnel pouvait contribuer à la paix mondiale ! Pourrai-je abandonner mes doutes une fois que j'aurai trouvé une auberge convenable à Stans et que j'aurai bien mangé ?

Pour une réflexion sur le chemin

Voitures et autocars de tourisme sillonnent l'autoroute à toute vitesse, bondés de touristes avides de soleil et d'aventure. Ils restent souvent coincés dans les embouteillages pendant des heures avant de pouvoir se détendre au milieu de la foule sur les plages de sable fin ou dans les oasis de bien-être. Malgré mes pieds endoloris et la sueur qui perle sur mon front, je ne voudrais pas changer de place.

Quel ange me portera jusqu'au seuil ? Dites-moi, quel ange enlèvera les cendres de mes vêtements et de mes yeux ? Quel ange arrachera le voile gris de mon cœur et le touchera doucement de ses ailes légères ? Dites-moi, quel ange sera-ce, et quand ?
EM plus silencieux

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