Notre petit groupe de pèlerins reste groupé et gravit ensemble la montagne jusqu'à Saint-Meinrad. Les conversations s'apaisent pendant l'ascension, chacun ayant besoin d'espace pour contempler le magnifique paysage, mais aussi pour reprendre son souffle. Ce n'est qu'à l'auberge Saint-Meinrad que nous nous retrouvons pour discuter. Certains évoquent la montée ardue, d'autres la magnifique vue sur les lacs et les montagnes. L'effort physique n'est pas mentionné ; les montées raides et les longues distances ne semblent pas poser de problème aux pèlerins qui n'hésitent pas. Je termine la journée par une courte prière dans la sombre chapelle Meinrad.
Avant d'affronter l'atmosphère du pèlerinage, caractérisée par la piété mais aussi par un tourisme effréné, je savoure le calme et la tranquillité sur les marches de la chapelle Saint-Gangulf.
Matière à réflexion
Le récit miraculeux de Lindthbord-Anneli à Tuggen me fait comprendre que je ne peux pas tout expliquer, mais je suis reconnaissante pour toutes ces bénédictions. C'est avec humilité que je gravit l'Etzel.
« Combien de mouvement est produit par la recherche du repos » Ebner Eschenbach
